Comment la cigarette électronique aide la Nouvelle-Zélande à lutter contre le tabagisme

Cigarette électronique aide la Nouvelle-Zélande

Publié le: 15/11/2023

LA CIGARETTE ÉLECTRONIQUE EST CONSIDÉRÉE COMME UN OUTIL TRÈS EFFICACE POUR LUTTER CONTRE LE TABAGISME ET LES DONNÉES SEMBLENT LE CONFIRMER.

La cigarette électronique comme principal outil de lutte contre le tabagisme ? La réponse est oui, et la confirmation vient de l’un des pays qui luttent avec ténacité contre le tabagisme : la Nouvelle-Zélande.

Depuis quelques années, le gouvernement néo-zélandais met en œuvre une politique de réduction des risques et, à cet égard, l’e-cigarette devient un dispositif utile pour éloigner les gens des cigarettes traditionnelles, dont les effets négatifs sur l’organisme sont bien connus et bien plus importants que ceux causés par l’e-cigarette.

Lire aussi : Cigarette électronique regenerable : principales caractéristiques et fonctionnement

Nouvelle-Zélande : lois anti-tabac et lutte acharnée contre le tabac

La Nouvelle-Zélande mène depuis des années une lutte acharnée contre le tabagisme. Il y a quelques mois, une loi a été adoptée interdisant aux personnes nées à partir du 1ᵉʳ janvier 2009 d’acheter des cigarettes. Les jeunes de 14 ans ne pourront donc pas acheter de cigarettes ou d’autres produits du tabac.

Le Parlement néo-zélandais a adopté le projet de loi à une large majorité en décembre dernier : 76 votes ont été exprimés en faveur de ce qui devrait constituer une étape clé vers la réalisation de l’objectif ambitieux de devenir un pays sans tabac d’ici à 2025.

Nouvelle-Zélande : lois anti-tabac

Outre l’interdiction de la vente de cigarettes jusqu’en 2009, la loi prévoit d’autres mesures pour lutter contre le tabagisme et la dépendance à la nicotine liquide : la vente ne sera autorisée que dans un nombre relativement restreint de magasins spécialisés (de 6 000 à seulement 600 buralistes agréés) et la quantité de nicotine contenue dans les produits du tabac sera réduite. À cela s’ajoute le fait que la fiscalité sur les cigarettes a déjà été fortement augmentée depuis un certain temps.

Après le Bhoutan, qui a totalement interdit la vente de cigarettes sur son territoire, la Nouvelle-Zélande est en passe de devenir le pays le plus restrictif en matière de tabagisme. Dans cette optique, à l’instar de l’Angleterre, le gouvernement néo-zélandais voit dans la cigarette électronique un outil clé pour l’abandon définitif du tabac brûlé ou chauffé.

Lire aussi : Guide pour l’élimination des liquides de cigarettes électroniques

Pourquoi la Nouvelle-Zélande considère-t-elle la cigarette électronique comme un outil essentiel de lutte contre le tabagisme ?

Dans ce contexte, le gouvernement néo-zélandais met tout en œuvre pour lutter contre le tabagisme et les dommages considérables qu’il cause à la fois à la santé des gens et à l’économie du pays.

Dès 2019, la Nouvelle-Zélande a répertorié les dispositifs de vapotage comme l’un des outils les plus utiles pour lutter contre la dépendance à la cigarette, tout en soulignant que le vapotage n’est pas totalement inoffensif. Cependant, l’action du gouvernement vise à réduire les dommages sans s’appuyer sur une interdiction pure et simple.

En ce sens, les données donnent raison à la Nouvelle-Zélande. L’année dernière, en effet, le pays a enregistré son taux de tabagisme le plus bas : de 9,4 % en 2021 à 8 % en 2022, soit plus d’un point de pourcentage en moins. Si l’on considère qu’en 2012, la Nouvelle-Zélande comptait plus de 16 % de fumeurs, l’efficacité des politiques anti-tabac du gouvernement devient évidente.

En outre, en 2022, le nombre de vapoteurs dépassera celui des fumeurs : 8,3 % contre 8 %. C’est un exploit si l’on considère que le vapotage a un profil de sécurité bien plus élevé que la cigarette, comme l’a d’ailleurs déclaré le directeur de l’Ash (Action on Smoking and Health) : « Nous devons nous rappeler que le vapotage ne représente qu’une petite fraction du risque par rapport à la cigarette. 55 000 personnes de moins que l’année dernière fument : des milliers de personnes pourraient ainsi éviter le cancer et les maladies cardiaques ».

Pourquoi la Nouvelle-Zélande considère-t-elle la cigarette électronique comme un outil essentiel de lutte contre le tabagisme ?

La Nouvelle-Zélande, données en main, a donc décidé d’utiliser l’e-cigarette pour encourager les fumeurs à arrêter de fumer. Pour ce faire, le ministère de la Santé a inclus l’e-cig dans les parcours d’aide au sevrage tabagique.

C’est l’ancienne première ministre Jacinta Ardern qui a affirmé le rôle crucial du vapotage dans la lutte contre le tabagisme il y a environ un an : « Nous savons que la e-cigarette  fait la différence, c’est un outil important. »

Les propos de l’ancien premier ministre ont été complétés par ceux de Nancy Loucas, l’une des fondatrices d’Aotearoa Vapers Community Advocacy : « Alors que d’autres pays ont connu une augmentation des taux de tabagisme pendant la Covid, notre ministère de la Santé a adopté une stratégie de réduction des risques, incitant les fumeurs à passer à l’e-cig comme moyen sûr et efficace d’arrêter de fumer.

Autre fait encourageant : 80 % des anciens fumeurs néo-zélandais ont déclaré que la cigarette électronique les avait aidés à abandonner les « blondes ».

En conclusion

Bien qu’elle ne soit pas inoffensive, la e-cig est beaucoup moins nocive que la cigarette traditionnelle et peut être un outil très utile dans la lutte contre le tabagisme.

Le choix de la Nouvelle-Zélande, l’un des pays les plus forts dans la lutte contre le tabagisme, le prouve : les fumeurs ont diminué, les vapoteurs ont augmenté, et beaucoup affirment que la cigarette électronique les a aidés à abandonner le tabac.

De nombreux pays devraient prendre exemple sur des pays comme l’Angleterre et la Nouvelle-Zélande dans la lutte acharnée contre le tabagisme, l’une des principales causes de décès dans le monde.